1. complications immédiates
- Risque anesthésique : Une allergie, rarissime, est toujours possible. Une anesthésie locale est réalisée pour la pose de votre implant (la même anesthésie que votre dentiste réalise pour vous soigner une dent). Ce type d’anesthésie étant très répandu, les patients allergiques sont déjà connus.
- Non ostéointégration de l’implant, appelée à tord "rejet", se traduit dans les semaines ou les mois qui suivent la pose de l'implant.
Les implants sont réalisés en titane, qui se recouvre spontanément d’une couche d’oxyde de titane. Ce matériau est utilisé depuis de nombreuses années en chirurgie orthopédique (prothèse de hanche, genoux, …). Il est très bien toléré par l’organisme et aucune réaction de rejet ou d’allergie n’a jusqu’à présent été rapportée.
Lorsque l’implant est ostéointégré, des liaisons se créent entre la surface de l’implant et l’os.
La non ostéointégration de l’implant se traduit par la non colonisation par les cellules osseuses de la surface de l’implant (oxyde de titane) et l’os.
C'est pour cela que l'on attend entre 2 et 6 mois avant de réaliser la couronne sur l'implant.
Les causes ne sont pas toujours identifiées, cependant, tabac et hygiène jouent un rôle non négligeable.
Globalement cela touche 5% des implants posés, avec un taux de succès de 95%.
En cas d’échec, il est possible de reposer un implant dans le même site quelques semaines ou mois plus tard. Cette seconde tentative est dans l’immense majorité des cas couronnée de succès.
- les Infections : L’infection post-opératoire est rare.
Une antibiothérapie vous est prescrite, et les conditions d'asepsie sont drastiques.
On évitera tout risque chirurgical si votre organisme est affaibli (diabète non équilibré, autre infection, …)
- Hémorragies : Comme pour toute chirurgie, il peut y avoir une hémorragie ou un hématome, sans gravité toutefois dans la majorité des cas.
- Lésions nerveuses : le nerf alvéolaire inférieur (nerf sensitif de la lèvre ou du menton) chemine dans votre mâchoire inférieure (de la région molaire à la région prémolaire où il émerge). Afin de bien le localiser, un scanner vous est demandé. Il permet de vérifier que le volume osseux disponible est suffisant. Dans de rares cas, le nerf peut être touché, lors de la pose (erreur technique, mauvaise appréciation du scanner, patient bougeant au moment du forage ...), ou après par un hématome ou oedème compressif. Cela se traduit par une baisse de la sensibilité de la lèvre et du menton (pas d'une paralysie). Avec un traitement adapté, ces troubles sont réversibles.
Exceptionnellement, il peut y avoir aussi une lésion du nerf lingual qui donne une anesthésie du bord de la langue.
2. Complications tardives
L’échec tardif – plusieurs années après la pose – peut être dû à des facteurs mécaniques, à un déchaussement de l’implant (comme pour une dent naturelle), à un manque d’hygiène ou à un état général déficient.
Cela se traduit par la perte de l'implant (qui ne tient plus) ou plus rarement une fracture de celui-ci.
D'où l'importance d'une hygiène très rigoureuse et de visites de contrôle régulières. Tous les 6 mois durant les 3 premières années puis tous les ans.