1. Indications
- Manque de rétention, instabilité ou inconfort fonctionnel d'une prothèse amovible
- Refus psychologique de port d'une prothèse amovible
- Habitudes parafonctionnelles qui compromettent la stabilité d'une prothèse adjointe
- Localisation et nombre inadéquats de piliers résiduels pour réaliser un bridge
- Absence de pilier dentaire pour réaliser une prothèse fixée
- Edentement unitaire avec des dents adjacentes saines
- Agénésies dentaires
- Demande d'une thérapeutique conservatrice (refus de mutilation des dents saines)
- Edentement postérieur libre rendant impossible une restauration fixée.
2. Contre-indications
Les contre-indications (CI) relatives ou absolues sont liées à des affections pour lesquelles l'acte chirurgical est à risque ou interfère avec la cicatrisation tissulaire
2.1. Contre-indications absolues
- Cardiopathies à risque et à haut risque d'endocardite infectieuse : prothèses valvulaires aortiques ou mitrales, les cardiopathies congénitales cyanogènes et antécédents d'endocardite infectieuse ; valvulopathies aortiques ou mitrales, les cardiomyopathies obstructives.
- Infarctus récent.
- Insuffisance cardiaque sévère.
- Déficits immunitaires congénitaux et acquis (SIDA)
- Patients traités par immunosuppresseur ou corticoïdes au long cours.
- Affections nécessitant ou devant nécessiter une transplantation d'organe.
- Cancers en évolutions.
- Affection du métabolisme osseux : maladie de Paget, ostéogenèse imparfaite, …
- Age : l'âge avancé n'est pas une CI aux implants dentaires mais il convient de s'assurer de l'état général du patient, de sa dextérité manuelle, de son aptitude mentale à recevoir des implants. Par contre, chez l'enfant ou l'adolescent, Il est impératif d'attendre la fin de la croissance des maxillaires avant d'envisager une thérapeutique implantaire chez l'adolescent.
- Traitements de l'ostéoporose ou de certains cancers par biphospnonates (en comprimés : ACTONEL®, FOSAMAX®, DIDRONEL®, LYTOS®, SKELID® ... en INJECTABLE : ZOMETA®, AREDIA®...), même plusieurs années auparavant.
2.2. Contre-indications générales relatives
- Diabète : Chez le diabétique insulino-dépendant (type 1) mal équilibré la cicatrisation est plus fréquemment altérée et les complications infectieuses majorées. Toutefois si le patient est correctement contrôlé et qu'une antibioprophylaxie est réalisée, il n'existe pas de risque opératoire particulier.
- Grossesse.
- Insuffisance coronarienne, angor.
- Traitements anticoagulants : Ces patients devront être traités avec les précautions habituelles.
- Maladies auto immunes : Lupus, Polyarthrite rhumatoïde, Sclérodermie…Les corticoïdes administrés au long cours ont été associés à une altération de la cicatrisation et à un risque infectieux post opératoire augmenté. Ils peuvent également perturber le métabolisme osseux. L'asepsie devra être rigoureuse et une antibioprophylaxie sera nécessaire.
- Seropositvité : Si la pose d'implants représente une CI formelle pour les patients présentants un stade SIDA déclaré, pour les patients présentants des signes d'immunodépression en particulier ceux dont les LT4 sont abaissés, la pose d'implants est à discuter et il faut mesurer le rapport bénéfice/risque.
- Tabagisme important : le tabac est considéré comme un facteur d'échec implantaire. Les gros fumeurs présentent un risque accru d'altération de la cicatrisation et du métabolisme osseux.
- Maladies psychiatriques, troubles psychologiques
- Toxicomanes, éthylisme. On évitera des traitements qui nécessitent une maintenance rigoureuse à long terme. Ces drogues altèrent de plus les processus de cicatrisation.
- Irradiation cervico-faciale.
2.3. Contre-indications locales relatives
- Dermatoses buccales (maladies de la muqeuse buccale) : les candidoses, eczémas, lichens plans, leucoplasies, érosions doivent être traitées avant la pose d'implant.
- Maladies parodontales : Il faudra donc assainir le parodonte et stabiliser la maladie avant d'envisager un traitement implantaire.
- Bruxisme.
- Volumes osseux limites et proximité des structures anatomiques.
- Occlusion défavorable : L'absence de calage postérieur ou de guide incisif doit être corrigée avant d'envisager une thérapeutique implantaire ceci afin de répartir harmonieusement les contacts occlusaux. Il faut également une distance intermaxillaire ou une distance crête arcade antagoniste suffisante pour aménager un espace prothétique adéquate (6 mm semblent un minimum). Enfin une ouverture buccale limitée peut contre indiquer la mise en place d'implants dans les secteurs postérieurs.
- Présence de lésions osseuses avoisinantes ( lésions parodontales et endodontiques des dents adjacentes, présence de granulomes et de kystes periapicaux, pathologies sinusiennes, dents incluses)
- Hygiène bucco-dentaire déficiente ou négligée.